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Travailler en hauteur comporte des risques, notamment les chutes, qui représentent une part importante des accidents du travail. Pour cette raison, les équipements de protection individuelle (EPI) doivent respecter des normes strictes afin de garantir la sécurité des travailleurs. Un système antichute efficace comprend trois éléments principaux : un dispositif d’ancrage, un harnais de sécurité, et un dispositif de connexion. Il est crucial que ce système soit adapté aux besoins spécifiques de chaque situation de travail pour assurer une protection optimale.
Les dispositifs d’ancrage antichute sont vitaux pour la sécurité des travailleurs en hauteur. Ils fournissent un point d'attache sûr pour les systèmes de protection, comme les longes et les harnais. Conformes à la norme EN 795, ces dispositifs garantissent une stabilité et une résistance suffisantes pour arrêter une chute.
Que ce soit sur les toits, les échafaudages ou les structures industrielles, ils peuvent être fixes ou mobiles, s'adaptant à divers environnements. Une installation correcte est cruciale pour assurer une protection maximale et réduire les risques de blessures graves en cas de chute.
Il existe deux types de point d’ancrage : les points d’ancrage uniques qui se distinguent avec un seul anneau ou œillet d’ancrage et les points d’ancrage sur câble ou rail permettant une meilleure mobilité de l’utilisateur sur toute la longueur du dispositif. Cependant, une activité sur les toits nécessite un dispositif différent, une utilisation des crochets d’échelle répondant à la norme EN 517.
Un harnais d'antichute simple est conçu pour le travail en hauteur comme sur les toits mais il ne permet pas le maintien au travail et le travail suspendu. Il possède 2 points d’ancrage (sternal et ventral) permettant de maintenir l’utilisateur en position verticale lors d’une chute. Il doit respecter la norme EN 361.
Le harnais d'antichute et de maintien de travail offre plus de renforts ainsi que quatre points d’ancrage : sternale et ventrale pour l'antichute et latéraux pour maintenir l’équilibre de l’utilisateur. Il doit respecter les normes : EN 361 et EN 358.
Le harnais antichute de suspension possède 5 points d’ancrage. Il se différencie par un point d’ancrage ventral supplémentaire, d’une ceinture et de tours de cuisse très confortables grâce à ses renforts en mousse qui réduisent les points de pression sur le corps. Il doit respecter les normes EN 361, EN 358 et EN 813.
Les longes à absorption d'énergie, les enrouleurs à rappel automatique et les mousquetons sont les dispositifs qui permettent de rattacher les travailleurs au point d'ancrage sur la structure, de manière à faire le lien entre le point d'ancrage et le harnais du travailleur. Ces éléments de liaison vont retenir la chute avec une force d'impact limitée sur le corps de l'utilisateur et/ou arrêter la chute le plus rapidement possible afin de protéger le travailleur. Le choc d’une chute ne doit pas dépasser 600 décanewton (seuil d’occurrence des lésions) c’est pourquoi le matériel doit répondre à des normes spécifiques pour assurer la sécurité.
Les connecteurs et mousquetons utilisables pour les travaux en hauteur répondent à la norme EN 362. Ils sont généralement en acier ou en aluminium avec des formes et des systèmes de verrouillage variés pour répondre à des usages spécifiques. Assurez-vous que le mousqueton soit adapté à l’usage prévu et compatible avec le matériel connecté, il doit être bien positionné et bien fermé.
Les enrouleurs à rappel automatique sont des dispositifs de sécurité indispensables pour les travaux en hauteur. Ils fonctionnent en s'étendant et en se rétractant automatiquement avec les mouvements du travailleur. En cas de chute, le mécanisme de freinage s'active immédiatement pour arrêter la chute sur une distance prédéfinie, minimisant ainsi le risque de blessures graves. Ce type de dispositif est particulièrement utile dans des environnements où la mobilité est essentielle, comme les chantiers de construction ou les sites industriels.
Une longe sans absorbeur n’est pas considérée comme une longe antichute et cela même sur une faible hauteur. Une longe destinée à réceptionner une chute doit répondre à la norme EN 355 car elle peut limiter les forces exercées sur le travailleur.
Une longe simple, conforme à la norme EN 354, a une longueur fixe, ce qui la rend moins pratique pour les situations nécessitant un ajustement. Elle est idéale pour des tâches avec une distance constante, comme la retenue, et est plus économique. En revanche, une longe réglable, conforme à la norme EN 358, permet d'ajuster sa longueur grâce à un système coulissant, offrant plus de flexibilité et de confort, particulièrement utile pour les travaux en hauteur.
Un appareil antichute à rappel automatique sera marqué EN 353 ou EN 360 permettant à son utilisateur de se déplacer facilement tout en restant sécurisé. Il existe différents connecteurs pour le système d'antichute rappel automatiques (EN 360), autrement appelés enrouleurs, dont certains sont dotés d’une sangle en polyester limitée à 2 mètres pouvant être simples ou doubles. Ils sont généralement portés par le travailleur qui est connecté à son harnais.
D’autres possèdent un câble et une longueur importante de 6 à 50 mètres pouvant être connectés au point d’ancrage ainsi qu’au harnais du travailleur. Pour plus de fonctionnalité, certains connecteurs sont dotés d’un treuil de sauvetage intégré avec leur fonction antichute. N'oubliez pas de prendre en compte que certains enrouleurs fonctionnent uniquement si le système d’ancrage est positionné au-dessus du travailleur.
Les antichute coulissants (EN 353) sont quant à eux recommandés pour les travaux à la verticale ou sur pans fortement inclinés. Le système coulissant peut être rigide (avec un câble) répondant à la norme EN 353-1 ou flexible (avec une corde) répondant à la norme EN 353-2. En cas de chute, le dispositif se verrouille instantanément.